Communiquer et les enfants

Je ne sais pas si c’est votre cas, mais dans le mien, j’ai déjà été enfant et à l’occasion je le suis toujours. Parfois je fais semblant d’être adulte mais je ne suis pas toujours très efficace.

Dans des moments où je faisais semblant être adulte, j’ai pu avoir des conversations adultes de sujets adultes qui pouvaient être effrayants. Quand je mentionnais à l’autre adulte qu’il y avait des enfants à proximité et que nous devrions baisser le ton ou changer de sujets, on me répondait que c’était correcte puisque les enfants  ne pouvaient pas entendre ou ils ne comprenaient pas.

Cela me fait poser deux questions:

  • la première: Depuis quand l’ouïe des enfants est si pauvre? Ce n’est pas comme si vous leur demandez de nettoyer leur chambre. Soyons franc. Dans ces moments-là nous considérons utiliser le langage des sourds ou, au gros minimum, de peut-être prendre rendez-vous avec le médecin pour faire vérifier leur ouïe. Je vous prie de penser à  la dernière fois que vous avez soufflé à votre bien-aimé au sujet d’une surprise pour les enfants. Tout-à-coup ils ont l’ouïe bionique.
  • la deuxième: depuis quand les enfants sont-ils imbéciles?

Je crois que les gens sont généralement intelligent; et je crois que les enfants sont des gens. Si nous acceptons cette idée, il faut croire que les enfants sont probablement intelligent.

Je vous prie de ne pas confondre “intelligence” et “connaissance”. Pour moi

L’intelligence est la capacité de prendre des informations, les réorganiser pour être en mesure de s’en servir; de créer une nouvelle compréhension en ajustant  des connaissances antérieures avec la nouvelle information et après s’en servir. Les connaissances sont des faits connus.

Avec le temps, les gens sont exposés aux informations, Nous avons espoir que leur connaissances font que croître; au moins nous le souhaitons. Il est possible que leur niveau d’intelligence demeure relativement stable tout au long de sa vie.

Revenons aux enfants. Les enfants intelligents remarquent les indices verbaux et non-verbaux tels que les expressions faciales et le ton de voix. Ils organisent cette information pour en venir à la conclusion que quelque chose ne va pas. À partir de cela, ils utilisent leurs connaissances pour combler les informations manquantes. En d’autres mots, ils inventent le pire scénario pour correspondre aux murmures entendus et ce qu’ils voient. Ils peuvent inventer tellement pire que l’information que vous leur cacher dans le but de les protéger.

Maintenant, prenons pour acquis que nos enfants sont tous brillants avec une ouïe extraordinaire. En plus, considérons leurs sentiment d’impuissance quand ils remarquent les réactions des adultes dans leur entourage. Nous pouvons  soutenir les enfants davantage en les informant de ce qui se passe.

Le dire est simple, mais comme parents inquiets, le vivre est très difficile. Il faut tenter de trouver un équilibre entre quoi dire et comment le dire, et ce, quand votre vie est hors contrôle.

Mon mari et moi avons eu beaucoup de pratique dans ce type de situation au fil des ans. La structure que nous avons fignolée dans ces moments-là fonctionnait bien pour nous.

  • Nous éteindrions nos cellulaires.
  • Nous allions chez le médecin ensemble.
  • En sortant du bureau, nous sortions prendre un café ensemble.
  • Nous parlions
    • pour partager ce que nous avions compris,
    • pour prendre des décisions,
    • pour décider ensemble quoi dire aux enfants et comment le faire.
  • Nous rentrions à la maison.
  • Nous le disions d’abord aux enfants.
  • Nous leur expliquions qu’ils avaient aucune responsabilité dans la situation et que nous allions leur donné les informations quand nous les aurions.
  • Nous leur demandions s’ils avaient des questions.
  • Nous leur disions que nous les aiderions trouver les réponses à leurs questions si jamais ils en avaient.
  • Nous finissions en demandant ce qu’ils voulaient pour le souper ou quelque chose d’aussi banale

En partageons avec eux de cette façon, nous avions espoir qu’ils seraient confiants qu’ils auraient toute l’information qui affecterait leurs vies. Nous ne voulions pas qu’ils se posent des questions sur ce qui se passait. Ils avaient assez de réalités inquiétantes sans s’en inventés.

Il était important de leur parler en premier puisqu’ils étaient les personnes qui risquaient entendre nos échanges et nos conversations au téléphone.

Ils méritent que nous les ayons à l’oeil.

Soyez des nôtres pour le prochain article: Faire la Paperasse.

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