malgré…

Le mot malgré  me traverse souvent l’esprit dernièrement.

L’hiver est arrivé pour les fêtes malgré la température de 17 degrés C le 24 décembre à Montréal. Avant le jour de l’an, 39 cm de neige a recouvert le sol.

Nous avons ouvert nos cadeaux le matin de Noël  en présence de notre grande fille malgré la distance qui nous séparait. (Je suis drôlement reconnaissante pour Skype qui nous a permis la présence de Lisa qui se retrouve l’autre côté du monde cette année.)

Nous avons bâti une vie à deux malgré une maladie qui déviait notre chemin à l’occasion.

Nous avons tous les deux travaillé jusqu’à récemment malgré être obligé de trouver du temps pour des aventures médicales.

Nous avons fondé une famille malgré deux opérations cérébrale dans les premiers années de notre vie de couple.

Nos deux enfants  ont terminé le secondaire dans les délais attendus et ont poursuivi leurs études malgré les jours passés dans les hôpitaux pour apprendre l’état de leur père. Les enfants ont trouvé des passions et des talents malgré être dans une famille avec les ressources limitées par des situations de maladie intense. Ils sont qui ils sont malgré leur situation.

Même avant ma petite famille, le mot malgré faisait parti du portrait de ma famille d’enfance.

J’ai grandi dans une famille de cinq enfants.  Nous avons  aussi  réussi malgré notre enfance.

Étant enfants de militaire nous changions d’école et même de langue à l’école assez régulièrement. Dans mon cas, j’ai fréquenté que huit écoles avant de finir mon secondaire parce que je suis la quatrième de la famille et j’ai pu habiter avec des gens formidables pour ne pas fréquenter une neuvième. Mon frère en était à sa dixième école en dixième année si je me souviens bien de l’histoire de la famille. Malgré une obligation à s’adapter fréquemment à des systèmes  scolaire ou la langue maternelle enseignée, aucun des cinq enfants ont échoué une année scolaire et cela malgré un père qui devait s’absenter pour son travail plusieurs mois à la fois et une mère peu scolarisée n’ayant pas terminé son primaire comme plusieurs de son temps.

Je suis devenue enseignante malgré le commentaire d’une professeure d’université. Un jour elle m’a demandé quel métier je voulais exercer. Je lui dis que je voulais être enseignante. Elle m’a dit de trouver un autre métier, que je ne répondrais pas. Après considération, j’ai décidé de devenir enseignante malgré elle, ma gêne et ma personnalité réservée. Mes élèves sont toujours étonnés par cette histoire.

J’aime le mot malgré. On dirait qu’il donne une force inattendue et une réussite particulièrement intense et savoureuse quand ce mot est utilisé.

Peut-être que c’est la raison que je l’utilise dans le titre du blog. Notre vie, nous la savourons intensément. Même les plus petites réussites sont savourées avec une fierté. Notre plus grande réussite c’est le petit chez nous que nous avons et des enfants qui nous donnent des raisons d’être fières comme vous ne pouvez savoir.

Je vous souhaite le pouvoir de reconnaître et de savourez vos réussites.

Je vous invite de partage vos moments “malgré” qui vous rendent le plus fier ou fière.