Ben voyons… sur quoi ai-je du contrôle?

J’adore que les gouvernements québécois et canadien pensent au bien-être physique et psychologique de leurs citoyens et citoyennes. C’est un excellent début! Je m’inquiète que l’emphase est plutôt sur les malaises ressentis et non sur le positif. (Un Ted Talk qui verbalise le côté positif des choses a été présenté par Shawn Achor en 2012. Si vous comprenez l’anglais, ça vaut la peine de le visualiser!)

Je reconnais que la grande majorité de la population a ressenti à un moment donné de la tristesse et même de l’angoisse depuis le début de cette pandémie. J’espère que ces sentiments ont été passagers. Ceci sous-entend qu’on vit des sentiments autres, même des petites joies inattendues. Il faudrait en parler aussi. Est-ce que notre sens de bien-être pourrait en être affecté dépendamment sur quoi on porte notre attention? Je le crois…

Je retourne un peu dans le temps à il y a une bonne dizaine d’année déjà. J’étais de nouveau sur les bancs d’école quand j’ai eu la chance de prendre un cours à l’université de Montréal. Le sujet m’interpellais pour des raisons très personnelles. De mémoire, le cours était intitulé:Résilience chez les enseignants ou quelque chose du genre.

Ce que j’ai apprécié davantage c’est que je sentais avoir un certain contrôle sur une vie hors contrôle (Une personne de notre ménage avait une condition médicale sérieuse, potentiellement mortelle). Je savais que nous étions résilients, mais je cherchais à comprendre plutôt les éléments qui soutiennent la résilience chez les gens.

Et voilà que nous sommes tous dans le bâteau d’incertitudes. Comme les gens qui vivent des conditions médicales graves ou constantes, nous connaissons comme société l’incertitude financière, une santé précaire et la solitude.

Rappelons-nous les choses sur lesquelles nous avons un peu de contrôle dans ce monde différent.

Des facteurs qui soutiennent notre résilience:

Bien-être physique

C’est drôle de parler de ces choses de base comme bien dormir, bien manger…, mais nous voilà. Ce n’est pas négligeable.

Dormir

(Faites ce que je dis et non ce que je fais.)

Il est recommandé de ne pas regarder des informations qui pourrait causer des réactions négatives juste avant d’aller se coucher. Et voilà que je regarde les statistiques mondiales des cas de Covid. Ce n’est pas propice pour faire des beaux rêves.

Manger

Il est important de bien s’alimenter… et pas bouffer ses émotions. C’est tellement facile à dire, mais pas facile à faire. Après tout, je suis à la maison… le frigo n’est pas loin… En plus, manger est nécessaire…

Bouger

Faire de l’exercice ou juste bouger est tellement important! Nous l’oublions parce que nous vivons tellement dans nos têtes. Il faut prendre le temps de bouger; se défouler; se sentir fort ou forte…En bougeant on peut jouer, explorer, se lancer des défis, s’amuser!

Pendant ces moments, l’angoisse ou le stress risquent de diminuer.

Consommation

Il y a une petite inquiétude de chercher un sens de « bien-être », qui vaut dire pour plusieurs, l’évasion de nos inquiétudes. Je le vois dans les blagues, que je ne trouve pas drôles, tel les raisons à boire pour les mamans, pour les enseignants et enseignantes…

S’informer

Je crois que tout le monde comprend l’importance de s’informer. Maintenant il faut encore plus s’assurer que l’information est fiable. En plus, il faudrait voir la fréquence de s’informer et l’heure que nous le faisons.

Il faut aussi savoir quand on a assez d’information et de mettre notre attention ailleurs. .

reconnaissance:

Qu’avons nous pour être reconnaissant? Cela n’a pas besoin d’être gros, mais quelque chose qu’on apprécie. Quelle façon simple à mettre du positif dans une journée. J’ai eu deux amours qui avaient besoin d’une tâche pour les aider à prendre un moment pour voir le positif dans leurs vies.

Les deux personnes avaient besoin d’un petit soutien pour faire la täche. Pour une des personnes, un journal intime dans lequel elle écrivait 3 bonnes choses de sa journée. Pour l’encourager à le faire, je lui ai dit que j’allais regarder sans lire. Un jour, elle m’a écrit un message en m’invitant à lui écrire. Qu’elle belle surprise de créer ensemble un journal d’appréciations à deux avec des bisous et des coeurs. La deuxième personne avait besoin d’un rappel plus visible. Nous avons créé un bocal de petites joies. Sans l’ouvrir, elle avait un rappel visuel de doux moments dans sa journée ou semaine. Quand elle en avait besoin, elle mettait sa main dans le bocal pour sortir des messages doux qu’elle avait écrits.

Pour tous ceux et celles qui sont nouveaux à cette vie incertaine, je veux vous rassurer qu’il y a des trucs que vous pouvez contrôler. N’oublions pas que c’est correcte de prendre un moment pour expirer, de ne pas retenir notre souffle… cela rend la prochaine inspiration plus facile

À la prochaine …

Il ne faut pas se gêner si vous souhaiteriez commencer une discussion. Vous avez qu’à me laisser un petit mot.

Au plaisir