Je vous souhaite la bienvenue dans ma nouvelle aventure de retrouver le bien-être. Cette fois, contrairement aux autres entrées, je les écris en temps réel. J’ai choisi de le faire avec l’espoir de dédramatiser prendre soin de soi-même.
J’aime les cadeaux; pas le genre qui coûte des sous, mais le genre qui rend service que je ne savais pas que j’avais besoin.
Je viens de recevoir ce type de cadeau. Du temps.
Me voilà en arrêt de travail. Je cherche à comprendre comment nommer la raison de cet arrêt ou le diagnostic. Je n’arrive pas à le faire. Est-ce un burn-out, un arrêt causé par le stress? En même temps, est-ce nécessaire de le nommer? Au pire, je pourrais regarder le diagnostic du médecin que je n’avais pas le courage de regarder… La réalité est que je devrais prendre la chose précieuse qui m’est donné. Je peux prendre ce temps pour prendre soin de moi.
Dans le passé, j’avais été en arrêt de travail à trois reprises. Les trois étaient pour une durée de cinq mois chacune. Les deux premières fois, j’ai eu cinq mois de congé du travail parce que j’avais accouché. La troisième fois était quand je m’étais éclaté le coude au travail. Ces périodes n’étaient pas de tout repos et je sens que la période que je vis maintenant ne le sera pas non plus.
J’ai des êtres proches qui me reprochaient de ne pas prendre soin de moi dans le passé. En réalité, cela ne semblait pas être possible. Au fil des années, nos aventures ont fait en sorte que nous gérions (les jobs, les bébés devenus enfants devenus adolescents, les os cassés, les parents malades, les chirurgies cérébrales…) Comme les aventures étaient souvent celles de mon conjoint, mon rôle était de faire…faire mon job, faire de l’argent, faire pour les enfants, faire pour le petit mari, faire pour nos parents, faire le ménage, faire les courses, faire les démarches pour des services…
Cette aventure est différente. Mon rôle est maintenant d’être. J’ai l’occasion, ou plutôt, je me donne la permission d’être. C’est tout un autre chemin! J’ai la permission de sentir, de songer, de vivre des deuils, de lâcher prise, de me considérer. Ce qui est particulièrement difficile c’est de changer tout: ce que je pense, ce dont je suis responsable… Comment prendre soin de soi quand son rôle, par la force des choses, était le contraire dans la vie?
Je reconnais et j’apprécie ce nouveau stade de vie et ma nouvelle réalité, et ce, même si j’ai beaucoup à apprendre. Puisque je suis une personne curieuse, apprendre ne me fait pas peur et je suis prête à faire le travail pour être bien à nouveau.
Je ne gaspillerai pas ce cadeau, mais je ne vous cacherai pas que j’aurais préféré de ne pas avoir vécu les incidents cette année qui m’ont amenés ici…
Ne vous gênez pas si vous avez des questions ou des commentaires. Si c’est possible, je répondrai.