Jouer? Ici?

Nous avions un autre rendez-vous médical il y a plusieurs années. Cette fois-ci,nous étions 3 3/4 personnes pour le rendez-vous: évidemment mon époux, moi-même étant la conductrice, notre petite vétue de sa jolie robe de Noël et notre  garçon qui était presque-prêt-à-sortir-pour-affronter-le-monde.

Nous savions que notre aventure était pour recommencer puisque nous avions rendez-vous avec un neurochirurgien pour les crises de J-M qui faisaient qu’empirer. Comme épouse, je me disais que je devais nous préparer pour faire image famille parfaite. Quand le neurochirurgien est sorti, il a vu son patient, une femme énormément enceinte et une belle petite blonde dans une robe spéciale, un cadeau d’une grand-tante.

Il nous a demandé de le suivre. Nous sommes entrés dans le bureau pour s’y installer pour le rendez-vous. Le médecin s’est assis et a commencé à nous parler. Nous l’écoutions attentivement. Il s’est levé. Il s’est étiré pour prendre un gant de caoutchouc. Nous étions perplexes tous les deux en voyant le chirurgien. Que voulait-il examiner?

Il a mis le gant contre sa bouche et a soufflé dedans. Il a fait un noeud. Il  a donné le »ballon » à notre petite.

Quelle gentillesse. Si touchant.

Peut-être c’était une combinaison des hormones et un mari qui devait subir sa deuxième chirurgie cérébrale, mais j’étais touchée par l’attention que Dr Leblanc donnait à notre toute petite. C’était un message clair que nous devions garder en tête les besoins de notre grande et du petit qui allait faire son apparition avant la chirurgie de son papa.

Dr Leblanc a inclus notre petite au niveau qu’elle était. Il a aussi trouvé une façon simple et accessible qu’elle puisse jouer.

Peut-être c’était déjà dans nos instincts d’inclure les enfants. Après tout, la petite avait que 17 mois et nous l’avions amenée au rendez-vous. En toute réalité, puisque nous travaillions à temps plein, notre petite était avec nous quand possible.

Je crois intensément que c’est notre vie et que nous devions jouer les cartes dans nos mains de notre mieux. Dr Leblanc nous avait offert une bonne carte. Il a dédramatisé la situation et nous a montré qu’il est possible de jouer avec ce qui était disponible même dans les situations et les milieux surprenants . Nos enfants sont devenus adeptes à s’occuper à l’hôpital. Ils peuvent se divertir, jouer et même faire leurs travaux scolaires  quand ce n’est pas une situation urgente ou trop intense.

Maintenant près de 21 ans plus tard, en décrivant notre rencontre avec Dr Leblanc, j’ai eu la larme à l’oeil. Je suis si reconnaissante. Peut-être que je peux encore blâmer  les hormones…

Merci Dr. Leblanc. Thank you.

Soyez des nôtres la prochaine fois avec Ce Que Les Gens Peuvent Gérer. Cela me ferait plaisir si vous voulez me laisser un commentaire ou une demande d’aborder un sujet en particulier. Soyez les bienvenus à partager ce blogue dans l’espoir qu’il se retrouve sur l’écran de quelqu’un qui vie sa propre aventure médicale.